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Audience n° 5 - Affaire n° 6

Demandeur : Monsieur Lhernault, fabricant de fleurs artificielles,
Défendeur :
Date de la séance :Dudit jour trente un Janvier —

Identification des parties du procès

Entre Monsieur Lhernault, fabricant de fleurs artificielles, demeurant et domicilié à Paris, rue du faubourg Saint Denis, numéro trente quatre ; Demandeur ; Comparant ; D'une part ; Et Monsieur Gerboz, demeurant à Paris, cité d'Enfer, numéro sept, agissant au nom et comme Administrateur de la personne et des biens de sa fille mineure Cécile, apprentie ; Défendeur ; Comparant ; D'autre part ;


Texte non detecté :

Point de fait = Par lettre du secrétaire du conseil de Prud'hommes du Département de la Seine pour l'industrie des tissus en date du Mercredi vingt trois Janvier mil huit cent soixante dix huit, Lhernault fit citer Gerboz à comparaître par devant le dit Conseil de Prud'hommes séant en Bureau Particulier le Vendredi vingt cinq Janvier mil huit cent soixante dix huit pour se concilier si faire se pouvait sur la demande qu'il entendait former contre lui devant le dit Conseil en exécution de conventions verbales d'apprentiss au paiement de la somme de deux cents francs à titre de dommages intérêts. A l'appel de la cause Lhernault se présenta et exposa au Conseil qu'au premier Juin mil huit cent soixante dix sept il reçu chez lui comme ouvrière une dame Cartier qui jusque là travailli chez elle à façon et faisait des apprenties ; Que cette ouvrière engagea une qui n'avait pas fait son temps et dont elle désirait ne pas se séparer lui demanda à être autorisée à l'amener avec elle, ce à quoi il consentit. Il fut dès lors convenu que cette jeune fille qui n'était autre que la demoiselle cécile Gerboz, finissait chez lui le temps qu'elle devait donner à son apprentissage suivant les conventions établies avec la dame Cartier, soit deux années et six mois Or, comme elle avait fait déjà quatorze mois seize mois restaient à faire. Cette jeune personne resta sept mois chez lui, toucha comme encouragement une somme de huit francs par quinzaine, puis quand elle se sentit capable de gagner plus forte somme se retira pour se placer ailleurs comme ouvrière. De son coté Gerboz se présenta et exposa au conseil qu'il a en effet placer sa fille cécile chez la dame Cartier sa voisine ; mais que comme cette dame travaillait chez elle à façon et qu'elle pouvait d'un jour à l'autre manquer de travail aucun temps ne fut fixé pour cet apprentissage, précaution fort sage puisque la dame Cartier qui ne pouvait depuis quelque temps déjà trouver à s'occuper chez elle le travaille n'allant pas prit le parti de retourner à son atelier en atelier, chez Monsieur Lhernault ; Qu'à ce moment il pensait à chercher une nouvelle condition pour sa fille lors que la dame Cartier lui offrit de tenter de la faire accepter dans sa nouvelle maison comme petite ouvrière, ce à quoi il consentit et voilà comme sa fille est entrée chez le demandeur sans qu'il s'en occupat et sans qu'il l'écrit. Tant que sa fille trouva bonne la rémunération qui lui était faite elle yresta.